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Michael Ackerman, la photographie à fleur de peau

Michael Ackerman est un street photographer bien particulier puisque ce qu'il glane n'est rien d'autre que des instantanés d'états émotionnels

Michael Ackerman, la photographie à fleur de peau

Michael Ackerman, l’émotion en filigrane

Michael Ackerman est un photographe d’origine israélienne (né à Tel Aviv en 1967) de nationalité américaine, vivant à Berlin, qui se situe dans ce qu’on pourrait désigner comme la photographie émotionnelle, en ce sens où elle se confronte au réel mais dans une approche des affects.

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Il s’agit d’une pratique introvertie de la photographie de rue, qui n’est que l‘occasion d’une exaspération des sens et du regard. Le référent n’est ni la scène, ni les objets de la photographie mais les émotions produites par ces derniers. L’intersubjectivité dans le cas de Michael Ackerman est en outre, à part quelques exceptions, notamment dans ses relations sentimentales et familiales, totalement univoque. La photographie est le miroir déformant, presque expressionniste, des états émotionnels du photographe. Ce qui est, en réalité, fréquemment le cas, y compris dans la majorité des démarches objectivistes. Chez le photographe américain cela prend tout de même une tournure particulièrement torturée qui n’est pas sans rappeler la mélancolie morbide de Sally Mann (voir notre article) ou le spleen de Todd Hido (voir notre article)

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Michael Ackerman quand il aborde le sujet des filiations évoque volontiers Rouault, ce pourrait être aussi bien Edvard Munch, Otto Dix, ou certains photographes japonais tels que Daido Moriyama, (lui même probablement tributaire du mouvement Gutai dont le manifeste fondateur date de 1956), et le mouvement artistique Provoke, voire Nobuyoshi Araki(voir notre article).

Michael Ackerman

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