Data Mining grotesque et hasardeux
« …l’humour recèle toujours une douleur cachée, il comporte aussi une sympathie dont l’ironie est dépourvue, car elle cherche à se faire valoir… », —Kierkegaard, Post-scriptum.
Collectionneur de l’âge numérique
Thomas Mailaender est un plasticien doublé d’un collectionneur compulsif qui s’inscrit dans la longue tradition moderne et post-moderne du recyclage ironique ou documentaire du vernaculaire, ce qui n’est pas, d’ailleurs, l’apanage exclusif de la modernité, Molière, Shakespeare ou Georges de La Tour s’intéressaient également aux « sous-cultures » sous la forme du régionalisme et de la description des mœurs populaires.
On trouve donc chez le plasticien français, qui travaille à partir des reliques insubstantielles des générations proches de nous, de nombreuses filiations : Marcel Duchamp qui pointe le caractère performatif de l’œuvre d’art en exposant un porte manteau ou un urinoir ; Ed Ruscha qui à partir de clichés banals de l'environnement urbain publie des livres d’art décalés ; Warhol qui s’applique à la sérialité ; mais aussi Elaine Sturtevant qui plagie les icônes du marché de l’art; et, bien évidemment, Richard Prince qui se réapproprie les images d'épinal de la consommation de masse puis, plus récemment, celles de l’ère numérique.
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