Albert Renger-Patzsch, formes et structure
Albert Renger-Patzsch (1897-1966) est un photographe allemand qui bénéficiât dans son pays d’origine d’une renommée considérable, notamment en libérant la photographie de la tutelle picturale. En portant un nouveau regard, propre à la spécificité de la photographie, sur les objets en tant que tels il érigea celle-ci au rang de médium à part entière, ce qui fit de lui l’un des chefs de file de la « Nouvelle Objectivité ».
La Nouvelle Objectivité
« Art et technique, nouvelle unité » cette devise fameuse du Bauhaus pourrait être celle de Renger-Patzsch, sa démarche est pourtant plus complexe. A mi-chemin de la Nouvelle Objectivité et du Bauhaus, il n'appartient exclusivement à aucun de ces deux mouvements.
L'intention essentielle dirigeant le travail du photographe allemand est bien cependant dans la droite ligne de la « Neue Sachlichkeit ». Mouvement que Jean-Richard Bloch définissait comme « …une nouvelle attitude de l'esprit, réaliste, positive et non sentimentale, en face des choses et des idées ». Or la photographie constitue de ce point de vue un moyen idéal de saisir la réalité matérielle aussi bien sociologique que physique. C’est ce qui dictât, pour l’essentiel, la démarche de Renger-Patzsch.
Les Choses
D’où le titre « Les Choses » qu’aurait souhaité donner Renger-Patzsch à son livre le plus connu qui au final s’intitulât « Le monde est beau » (Die Welt ist schön), (1928). Ce livre veut exhumer à travers une grande diversité de sujets : architecture, bâtiments industriels, nature et monuments historiques, les formes et structures des choses. Ce livre est un manifeste en faveur de la photographie envisagée pour ce qu’elle a de spécifique, tout du moins de son point de vue (voir Thomas Ruff), c’est à dire une reproduction mécanique et donc présupposée objective de la réalité matérielle et sociale.
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