Choi Xooang, déréliction et hyper réalité
Les sculptures hybrides de Choi Xooang donnent, à travers un souci hyperréaliste des
textures et détails anatomiques, une vision expressionniste de l'humanité "post-moderne" où l'individu sans autre repère collectif que l'hédonisme, la performance et l'accumulation se trouve isolé, enfermé voire aliéné. Dans la lignée de Ron Mueck on est donc confronté à une vision humaniste qui offre avec crudité l'image de la solitude et l'étouffement du sujet au comble d'une société individualiste. Mais, A contrario d'un Ron Mueck qui pourrait faire penser à un Raymond Carver dans le domaine de la sculpture, Choi Xoo Ang s'éloigne du réalisme. Choi Xooang ne donne pas à voir des "instants réels" extraits de leurs contextes mais une vision éminemment subjective. Le trouble vient alors du réalisme de l'exécution contrarié par les fantasmes en volume de l'artiste. Dans le même ordre d'idée on peut se référer aux frères Chapman, Richard Stipl ou Liu Xue. On voit donc deux écoles se dessiner dans le champ de la sculpture hyperréaliste, les "réalistes", comme Sam Jinks, Ron Mueck, De Andrea qui isolent des instants, et les "expressionnistes", tels que Choi Xooang ou Stipl, entre autres.
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